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Réduire les asymétries d’information pour développer la transmission de PME

Publié le 4 mars 2015 Mis à jour le 28 mars 2015

Pouvoirs publics, organismes consulaires, organisations professionnelles, média spécialisés et experts intervenant auprès des PME ont consenti, sur la dernière décennie, et continuent à déployer beaucoup d’efforts pour développer la transmission de petites et moyennes entreprises.

La réussite de ces efforts est nécessaire à la pérennisation de notre tissu économique marqué par la prépondérance de la PME, dans la création de richesse et de l’emploi, et le départ à la retraite de milliers de dirigeants propriétaires dont une minorité, seulement, peut envisager une succession familiale.

Grâce aux efforts convergents des parties prenantes, la France dispose aujourd’hui d’un dispositif très favorable à la transmission de PME : incitations fiscales pour les cédants, diverses mesures de soutien financier et non financier aux repreneurs, offres de formation des candidats à la reprise, développement d’intermédiaires spécialisés dans la transmission et multiplication de bourses d’affaires, notamment en ligne, pour faciliter
la rencontre entre cédants et repreneurs.

Tout en reconnaissant les vertus de ce dispositif dans la promotion de la transmission de PME, force est de constater qu’il ne réduit pas les asymétries d’information inhérentes à la mise sur le marché de ce type d’entreprise. Ces asymétries constituent des obstacles structurels à la fluidification de la rencontre entre l’offre et la demande de PME. Les asymétries d’information dont il est question ici ne relèvent ni de la psychologie (les cédants redouteraient le passage de témoin), ni de la fiscalité (les cédants reculeraient la vente par crainte des retombées fiscales), ni de l’accès au financement (les repreneurs n’auraient pas les moyens de financer leurprojet) ou encore de la disponibilité de places de marché (les repreneurs et les cédants manqueraient de lieu de rencontre).
 
Pour faciliter la rencontre entre l’offre et la demande et, ce faisant, développer un véritable marché de la PME, il est impératif que les pouvoirs publics, et autres parties prenantes, prennent acte de l’existence d’une double asymétrie d’information et de la manière dont elle inhibe la rencontre entre cédants et repreneurs.

L’examen des manières dont les asymétries d’information sont réduites sur d’autres marchés, tels que la vente de voitures d’occasion, l’introduction des entreprises en bourse ou la vente de contrats d’assurance, permet de formuler quelques propositions pour la mise en place d’un cadre institutionnel structurellement plus favorable au développement d’un véritable marché de la PME.

Mis à jour le 28 mars 2015