Pour une approche comportementale de la définition économique des PME.
Publié le 12 avril 2015–Mis à jour le 12 avril 2015
La plupart des définitions relatives aux entreprises reposent sur des critères quantitatifs. Le plus couramment utilisé est celui qui mesure le nombre d’emplois occupés.
À partir de là, et afin d’affiner, on définit des sousensembles prétendus homogènes du type micro-entreprises, TPE, PME, ETI,GE. Cette nomenclature n’intègre à aucun moment la notion de comportement vis-à-vis des actes de création, de gestion, de développement ou de cession d’une entreprise. Si on le faisait, on s’apercevrait bien vite qu’il existe en réalité deux grands types d’organisation qui correspondent à deux façons de « mener » une entreprise :
- celles qui sont dirigées et possédées (sans partage) par une seule et même entité familiale : on les appellera les entreprises patrimoniales ;
- et les autres qui appartiennent anonymement et majoritairement à des individus qui en confient la gestion à un cadre dirigeant non-propriétaire.
Quand on spécifie ce qui, dans leur comportement, rapproche les entreprises patrimoniales entre elles, et ce qui les sépare le plus des autres entreprises, on découvre que le dénominateur commun est ce qu’on pourrait appeler un « espace temps comprimé ». Espace à l’intérieur duquel la distance verticale et horizontale entre les personnes (patron/employés, employés/employés, entreprise/client, entreprise/fournisseur) est singulièrement réduite. Espace où les temps de réaction sont contractés de telle façon que de l’idée à sa mise en œuvre il s’écoule beaucoup moins d’heures qu’ailleurs. Espace enfin où les forces internes se conjuguent et s’additionnent pour une projection optimale dans le combat à l’extérieur.
Ainsi se dessine une ligne de partage que quelques couples de mots opposés (tels des fractures de failles) peuvent caractériser :