L'influence explicatif du capital des dirigeants sur le développement des pratiques d'intélligence économique: le cas des PME du Grand Ouest
Publié le 25 février 2015–Mis à jour le 8 avril 2015
Alors que les fonctions et les modalités opératoires des réseaux de renseignement au sein des pratiques d'intelligence économique en entreprise sont clairement énoncées et distinctement explicitées dans la littérature en management, la relation entre le capital social des dirigeants et le niveau de développement de ces mêmes pratiques n'y est jamais considérée comme un objet d'étude à part entière.
Plus précisément, l’influence du capital social sur le niveau de développement des pratiques d’intelligence économique ne fait l’objet d’aucune étude empirique ayant pour but d’en corroborer ou d’en invalider la valeur explicative. En outre, si les travaux de recherche visant à comprendre ce que recouvrent spécifiquement les pratiques d’intelligence économique au sein des PME françaises sont rares, force est de reconnaître l’inexistence de recherches s’efforçant de mesurer l’influence du capital social des dirigeants de PME sur le développement des pratiques d’intelligence économique de leur organisation. Partant de ce constat, l’objectif de cet article est de remédier à cette lacune en proposant une étude de l’influence du capital social des dirigeants de PME sur le développement des pratiques d’intelligence économique de leur entreprise. Les résultats obtenus montrent que le niveau de développement des pratiques d’intelligence économique au sein des PME est largement influencé par le capital social de leurs dirigeants, et ce, dans quatre champs de pratiques : les pratiques de surveillance de l’environnement (t-stat = 2,708; R2 = 0,405), les pratiques de protection du patrimoine immatériel (t-stat = 1,714; R2 = 0,326), les pratiques d’influence (t-stat = 8,495; R2 = 0,454), et les pratiques de gestion des connaissances (t-stat = 1,809; R2 = 0,213).