La microfinance : rationalité des acteurs et mécanismes de coordination
Publié le 11 mars 2015–Mis à jour le 28 mars 2015
Lorsque les chercheurs du Bureau International du Travail ont commencé à s’intéresser au secteur informel, dans les années soixante-dix, ils avaient conclu que celui-ci allait se développer au gré des besoins des populations. C’est bien la tendance
qui se dégage.
En ce qui concerne le secteur financier informel, on assiste à l’apparition de nouvelles pratiques avec des modes opératoires originaux ou plus ou moins imités du secteur formel qui viennent se greffer à ceux existant déjà (Lelart, 2002). Les motivations des acteurs semblent inchangées. Notre étude concerne deux composantes de la microfinance : les formes d’organisations traditionnelles et les transferts d’argent. Dans les systèmes de la micro-finance, à l’instar des autres unités économiques, on observe plusieurs formes de coordination. Mais les systèmes de la micro-finance présentent la particularité d’être les unités où il y a une tendance à la prédominance des formes de coordination non marchandes (coutumes, code de conduites, usages locaux…). La question est celle de savoir si ces modes de coordination constituent ou non une source de résistance à l’évolution du secteur financier informel. Au sein de chaque composante, nous allons examiner la rationalité des acteurs et les modes de coordination en vigueur. Nous tirerons aussi des leçons sur la coexistence des secteurs formel et informel.