Appui à la création d’entreprise : du narcissisme au partage de ressources
Publié le 4 mars 2015–Mis à jour le 28 mars 2015
Les débats publics récurrents autour du thème de la création d’entreprise conduisent fréquemment à s’interroger sur les dispositifs institutionnels caractérisant l’environnement de la création. Le débat porte fréquemment sur la nature des dispositifs les plus propices pour encourager l’entrepreneuriat.
Cet article relève un écueil possible, un enfermement des institutions de soutien à la création d’entreprises (collectivités locales, opérateurs de soutien, sociétés privées de conseil, de formation, banques, etc.) qui pour défendre leurs intérêts touchant à leur légitimité et/ou à la rentabilité à court terme font parfois obstacle à la construction d’actions coordonnées dans la durée. De façon plus précise, l’objectif est de s’interroger sur l’existence de ressources symboliques susceptibles de dépasser les comportements intéressés liés au simple besoin de survie économique qui ne permettent pas, seuls, d’assurer le meilleur appui possible aux créateurs.
Le concept de don est présenté en première partie comme pivot de compréhension des blocages constatés au sein d’un réseau local d’accompagnement à la création d’entreprise et soutiendra la pratique de comportements capables de faciliter l’émergence de relations plus solides entre ces opérateurs investis directement ou indirectement l’appui, en respectant leur autonomie et leurs intérêts propres. La seconde partie, après avoir décrit le contexte de réflexion, questionnera la pertinence du concept mobilisé.