Les pratiques informelles et formelles de communication interne dans les TPE et les PME
Publié le 11 mars 2015–Mis à jour le 28 mars 2015
Indépendamment du nombre de salariés qu’ils emploient, nous pouvons encore être surpris par l’idée multiple qu’expriment les responsables d’entreprise concernant la communication interne. Certains déclarent qu’il s’agit avant tout d’émettre des informations en direction du personnel afin qu’il puisse être motivé dans son travail, c’est-à-dire capable de réaliser les objectifs qui sont fixés par la direction après les avoir justifiés de préférence rationnellement d’un point de vue économique.
D’autres, considérant eux aussi que la communication interne doit informer les salariés de la situation présente de l’entreprise et des orientations qu’elle doit prendre, parlent également de la nécessité de recevoir divers renseignements qu’ont envie de transmettre certaines personnes aux différents niveaux de la hiérarchie. Cette deuxième catégorie de dirigeants, nonobstant les responsabilités de chacun, reconnaît volontiers outre l’intérêt des salariés à trouver une écoute, la possibilité que donne leur reconnaissance en tant que partie prenante à une démarche qui peut aussi augmenter la qualité du travail, la productivité, l’innovation. Il existe par ailleurs des différences importantes entre les uns et les autres à propos des outils et dispositifs à développer, certains considérant que la priorité est à accorder aux contacts humains, à la discussion, au dialogue, d’autres, le plus souvent dirigeants de PME employant au minimum 100 à 150 personnes, ne pensent presque exclusivement la communication qu’à travers l’usage de multiples processus, reporting, KPI (Key Performance Indicator), papier et/ou internet, en particulier. D’autre part, alors que certains parlent de communication descendante et ascendante, en accordant à chacune d’entre elles une importance très variable, il existe moins de responsables d’entreprise qui perçoivent véritablement bien la nécessité de renforcer la communication transversale entre départements, services, fonctions, même si la situation paraît avoir évolué au cours des dernières années. Dans ce contexte général, il ne fait aucun doute que les PME, et plus encore les TPE, représentent un cas spécifique en comparaison des grandes entreprises et des entreprises de taille intermédiaire (ETI). Il s’avère en effet évident que la communication interne ne peut être la même dans une entreprise de moins de 10 personnes (TPE), dans une qui occupe moins de 250 salariés (PME) et dans toute autre au-delà de ce dernier effectif. Encore faut-il sans doute rapprocher la petite entreprise de 15 ou 20 salariés, voire plus, de la TPE, et classer celle qui emploie au moins une centaine de personnes dans une catégorie voisine des « petites » ETI avec tout au plus 4 à 500 salariés (officiellement et depuis un décret de 2008 rappelons qu’une ETI peut occuper jusqu’à 5000 personnes). Nous reviendrons sur ces questions d’effectifs, en y adjoignant d’autres nuances, dans les pages suivantes. Avant toute chose, indiquons ce qui constitue sans aucun doute le fondement même de ce qui détermine l’orientation générale que peut prendre la communication interne dans une organisation, nous voulons parler de la culture d’entreprise.