Crise économique, prélèvements fiscaux et sociaux, quels arbitrages pour la pérennité des PME et ETI?
KPMG
Publié le 31 mars 2015–Mis à jour le 5 avril 2015
Comprendre le tissu des entreprises pour mieux les accompagner est un objectif que nous poursuivons depuis plusieurs années à travers des publications qui allient recensement de données pertinentes et interviews de chefs d’entreprise.
Nous avons ainsi successivement étudié les caractéristiques des entreprises familiales, des entreprises qui se développent rapidement, des ETI, et retracé ce qui avait changé dans l’environnement des PME au cours des dernières années. Aujourd’hui, nous nous sommes attachés à comprendre comment réagissaient les dirigeants des entreprises dans un univers qui a connu un bouleversement considérable lors de la crise de 2008.
Plus précisément, nous avons regardé dans cette étude la répartition de la valeur ajoutée des entreprises, c’est-à-dire ce qui fait leur véritable légitimité sur leurs marchés. Nous avons distingué la part qui revient aux salariés, la part que prélèvent l’État, les Collectivités Locales et les organismes sociaux, et la part qui sera employée pour les investissements, la politique financière et la rémunération des actionnaires. Au coeur de cette répartition, il y a donc la préservation de deux missions de l’entreprise : sa capacité à évoluer pour être au rendez-vous de la compétitivité et à soutenir un projet porté par un groupe d’hommes et de femmes, mais également la pérennité du lien social qu’elle permet entre tous ses salariés. Le financement de la puissance publique doit le prendre en compte à un moment où il intervient de manière croissante sur les choix des entrepreneurs. Le maintien des capacités d’investissement des entreprises est une condition pour qu’elles innovent et créent par là même les emplois de demain. Or, il apparaît que la crise qui bouleverse les cartes économiques mondiales depuis 2008, et la difficulté de la puissance publique en France à ne pas peser de manière croissante sur les flux produits par les acteurs ont réduit les marges de manoeuvre des entreprises et impacté significativement l’emploi. Nous souhaitons que cette étude contribue à une prise de conscience des enjeux en question, de la place de l’entreprise et de ses acteurs dans la société et de leur rôle de co-construction d’un lien social durable.