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Voyage au pays des PME en croissance : une affaire de mentalité ?

Publié le 1 mars 2015 Mis à jour le 28 mars 2015

Le rôle prépondérant des PME sur l’emploi et l’économie en général n’est plus à démontrer dans les économies développées.

En conséquence, tous les gouvernements œuvrent pour qu’à côté des petites entreprises (les « souris »), des PME moyennes en croissance (les « gazelles ») se développent et ce, même si elles ne deviennent pas des grandes entreprises (les « éléphants »). En France, la situation est très typée dans la mesureoù d’une part les « souris » sont majoritaires et ce, même après plusieurs années d’exploitation et d’autre par t les « gazelles » demeurent peu nombreuses.
 
Or, la croissance est inséparable de l’entreprise, au sens de « vecteur de croissance » défini par Ansoff (1965). En conséquence, de nombreux rapports observent toujours les mêmes freins à la croissance et font des recommandations dont certaines débouchent sur des séries de mesures parfois mises en place par les pouvoirs publics. Mais paradoxalement la situation n’évolue guère. Le mythe des « gazelles» demeure.
 
Partant de ce constat, notre étude vise à comprendre pour quelles raisons cette situation perdure. Aussi, on s’appuiera sur l’hypothèse selon laquelle la croissance est un choix stratégique majeur dans les PME, fortement dépendant de la vision et de l’ambition du (ou des) dirigeant(s). À partir de cette hypothèse, l’objet de cette recherche n’est pas de dresser un bilan supplémentaire des difficultés de croissance des PME ni de déboucher sur des préconisations techniques pour les faire grandir mais d’apporter des éléments additionnels permettant de mieux comprendre pour quelles raisons certaines entreprises ont une stratégie de croissance affichée. On pourrait aussi formuler la question de la manière suivante : comment, au-delà d’un environnement favorable, de lois, d’avantages financiers et fiscaux en faveur de la croissance, seulement un nombre restreint de PME recherche systématiquement la croissance ? En quelque sorte, il s’agit de prendre le problème à l’envers en interrogeant des entrepreneurs qui ont choisi de croître et qui exercent dans des secteurs d’activité différents et dans des zones géographiques également différentes.

Cette recherche permettra de confirmer que la croissance n’est pas un résultat mais un choix exigeant et volontaire du dirigeant, décrit comme le « cercle vertueux de la croissance ». Ce modèle repose sur deux éléments caractéristiques que l’on retrouve chez les dirigeants d’entreprises en forte croissance et que l’on peut résumer en 1. une vision globale et temporelle de leur métier et de son évolution qui se traduit par 2. une préoccupation constante à la fois des clients et des marchés d’une part et des salariés
d’autre part. On pourra également envisager des retombées en termes d’action en direction des dirigeants pour les aider à développer certaines compétences stratégiques et managériales dont un nécessaire networking pour assurer et augmenter leur « conscience stratégique ».

Mis à jour le 28 mars 2015